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Préoccupations corporelles « normales » ou obsession d’une dysmorphobie corporelle

Utilisons les bons mots pour ne pas s’y perdre

Un billet sur #Reflet de Disney plus


©https://www.today.com/popculture/movies/disney-plus-size-heroine-film-reflect-rcna54301


C’est la sortie du court métrage « Reflet », disponible sur Disney plus, qui m’a motivée à écrire ce billet. Plusieurs articles sur le web le décrivent comme abordant la dysmorphie corporelle, ce qui me surprenait quand même beaucoup. Il est plutôt rare que la dysmorphie soit associée au ballet classique, le thème de ce court métrage. Les préoccupations corporelles et l’insatisfaction corporelle le sont davantage.


Et « préoccupations corporelles » et « dysmorphie corporelle » ne sont pas des synonymes. Une petite mise au point devenait nécessaire.


D’abord, il importait de regarder ce court métrage. Il était tout-à-fait possible que ce dernier aborde réellement l’obsession d’une dysmorphie corporelle (de son vrai nom diagnostic). Ce que je fie ce midi.


Mais non. Du moins, du haut de ces 6 minutes qui m’ont réellement et rapidement émue, ce court métrage ne semble pas avoir pris ce trouble comme point d’ancrage. Le contraire m’aurait étonnée.


Décortiquons.


L’obsession d’une dysmorphie corporelle fait partie de la catégorie des troubles obsessifs compulsifs et apparentés et se caractérise par des préoccupations concernant des imperfections ou des défauts corporels, que ceux-ci soient apparents ou imaginés. S’ils sont apparents, la préoccupation qui en découle est significativement démesurée.


Comme c’est un trouble de santé mentale, une détresse significative et/ou une altération du fonctionnement de la personne y est associée.



Lorsqu’on compare ce trouble à des préoccupations corporelles dites « normales », ces dernières ne sont pas excessives en rapport avec l’apparence (1), ni n’impliquent de comportements répétitifs (2).


Ces comportements répétitifs, comme le fait de se regarder dans le miroir, ou de prendre en photo le « défaut » pour le voir évoluer ou le vérifier, demande habituellement beaucoup de temps et sont habituellement irrépressibles.


Les préoccupations associées à l’obsession d’une dysmorphobie corporelle sont très rarement en rapport avec le poids, tandis que ce dernier est l’une des caractéristiques les plus fréquentes d’insatisfactions corporelles rapportées. Si elle fait partie des préoccupations de l’obsession d’une dysmorphie corporelle, d’autres thèmes seront généralement aussi observés.


On retient que l’obsession d’une dysmorphobie corporelle découle d’obsessions importantes en lien avec l’apparence (1) qui sont gérées par des comportements compulsifs répétitifs (2).

Sous-catégorie avec ou sans dysmorphie musculaire


Pour certaines personnes, cette dysmorphie peut être accompagnée de fortes préoccupations corporelles reliées au fait de ne pas avoir une musculature assez développée, ce qu’on appelle la dysmorphie musculaire.


Revenons à Reflet


Ce court métrage pourrait être présenté un peu partout. On voit très bien l’impact des commentaires sur l’apparence qui se veulent inoffensifs, mais qui déclenchent un train de préoccupations corporelles. Ces dernières semblent tout-à-fait normales. L’héroïne se sent pointée du doigt, où son corps est mis à l’avant, dans une classe où elle est différente des autres.


A L E R T E A U D I V U L G A C H E U R

©https://creapills.com/reflet-court-metrage-disney-bodypositive-20221029


« Rentre ton ventre »


Aussi maladroit puisse être ce commentaire – et commun, pour être née dans une école de danse! - il a des impacts assez importants.


On a droit à une héroïne qui a une image corporelle positive. C’est un peu le danger de ce court métrage : de penser que tous les enfants vont réagir aussi bien. Ce n’est pas du tout le cas.


Pour être capable de réagir comme elle l’a fait, ça prend de bonnes bases en image corporelle, et une bonne estime de soi. À cet âge-là, le développement de l’enfant nous apprend plutôt qu’il faut faire attention aux différents de risque. Recevoir de tels commentaires à répétition laisse des traces. Dans le court métrage, nous n’avons droit qu’à un seul commentaire, mais on peut penser, comme elle prend des cours, qu’elle y a droit régulièrement, qu’elle doit être placée devant une grande pression liée à l’apparence, etc.


D’une façon ou d’une autre, le court métrage demeure très beau et fourni un modèle extraordinaire aux enfants. L’héroïne est en mesure de connecter à son inconfort et canaliser ses sensations en force. C’est vraiment très émouvant. Et pour répéter ce que la webosphère dit depuis quelques jours : ENFIN ! Nous avons droit à une héroïne qui vit dans un corps gros, qui semble heureuse et qui n’a pas un rôle de clown, de méchante ou de stupide. En 2022, il était temps.

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© 2021-2024 par Marie-Michèle Ricard, M.Sc., ps. éd., psychothérapeute & Mikaël Bertrand

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