Les dix principes de l’alimentation intuitive
Plusieurs raisons sont bonnes pour parler de l’alimentation intuitive. La meilleure sera toujours le fait qu’elle est la seule méthode ayant fournie les preuves nécessaires à long terme pour l’atteinte et le maintien du poids naturel.
Cette technique redonne confiance en la capacité de chaque personne de subvenir à ses besoins sainement, enlève la culpabilité liée à l’acte de manger, et redonne le plaisir qui jadis, devait y être associé.
Découvrez l'alimentation intuitive à travers les principes qui suivent :
10 principes de l’alimentation intuitive :
Rejetez la mentalité classique des régimes
Les programmes associés à la perte de poids contrôlent leur propre (ir)régularité alimentaire et classifient les aliments en bons et mauvais. Ils contrôlent le choix et la quantité les aliments nécessaires et donnent une formule applicable à tous. Pourtant, qui de mieux placé que vous pour savoir ce que vous voulez manger et quand vous le désirez ? Vous devenez donc la personne de référence. En échange, vous devez vous débarrasser de l'idée qu'il existe un régime amaigrissant parfait qui pourra résoudre tous vos problèmes de poids. De toute façon, les études le démontrent, les diètes ne fonctionnent pas à long terme dans 95 % des cas.
Honorez votre faim
La faim est un besoin physiologique de base. Les signaux que vous envoie votre corps doivent être écoutés et répondus dans un délai raisonnable, c’est-à-dire, avant d’être affamé, ce qui vous amènerait sûrement à surconsommer. La plus grande difficulté de la surconsommation est l’impossibilité de reconnaître à temps les signaux de satiété. Répondre à une faim légère vous permet de manger lentement, en savourant et en respectant vos signaux de satiété. Au départ, il peut être difficile de reconnaître les premiers signaux de faim. Permettez-vous de les apprivoiser lentement, mais sûrement.
Faites la paix avec la nourriture
Rappelez-vous la théorie de la restriction. Vous restreindre d’un aliment augmente la probabilité de surconsommation et augmente aussi les sentiments de frustration et de colère. Recherchez l’équilibre alimentaire, sans interdits. La clé est dans la variété, dans le respect de ses goûts et de ses envies.
Défiez la police des aliments
Savez-vous ce que sont les pensées automatiques négatives ? Ce discours intérieur souvent critique qui vous dit que vous êtes « bon » ou « mauvais » selon ce que vous mangez ? Apprenez à lui répondre. Servez-vous de la restructuration cognitive. Rappelez-vous qu’il n’existe pas de catégorisation d’aliments. Un aliment est un aliment. Il n’est ni bon ni mauvais.
Considérer votre sensation de satiété
Apprenez à identifier le moment où votre ventre est confortablement plein. Faites l’exercice de déposer la fourchette au mi-repas, de prendre des pauses pendant que vous mangez, ou encore de laisser des bouchées dans l’assiette à la fin. Demandez-vous ce que vous ressentez. La nourriture semble-t-elle aussi appétissante qu’au début ? Goûte-t-elle encore aussi bon ? En avez-vous autant envie ? Vous apprendrez à reconnaître les différentes sensations physiques de la satiété.
Découvrez la satisfaction de manger
Manger est une expérience sensorielle ! Prenez avantage de vos sens en rendant chaque acte de manger spécial. Sentez, ressentez, goûtez, regardez vos aliments… Mettez la table, prenez la peine de vous asseoir pour manger, utilisez des couverts que vous aimez (et que généralement, vous ne gardez que pour les grandes occasions), évitez les distractions (télévision). Manger devient alors amusant et important. Quand on prend le temps de manger, on comprend alors que ça fait partie de la vie (versus manger à la hâte, sur le pouce). La satisfaction est l’une des clés qui vous aideront à ressentir votre satiété et vous verrez qu’en prenant le temps de manger, il vous en prendra moins pour vous satisfaire.
Respectez vos émotions
L’alimentation intuitive associe l’acte de manger à un réel plaisir. Pourtant, elle demande aussi qu’on respecte les émotions pour ce qu’elles sont. La nourriture ne peut donc pas être la principale source de réconfort. La nourriture peut calmer une émotion forte sur le moment, en fait, elle la gèle, mais le sentiment désagréable causé par l’émotion reviendra une fois l’aliment digéré (peut-être même avant). La nourriture n’est pas une résolution de problèmes. Allez prendre une marche, appelez un ami, écrivez vos pensées, pratiquez la restructuration cognitive. Permettez-vous de vous demander ce que vous ressentez. Je propose souvent aux clients de coller des papiers sur les portes d’armoires (ou à l’intérieur) avec la mention « qu’est-ce que je ressens présentement ? », « quelle est l’émotion que je veux manger en ce moment ? ».
Acceptez votre corps
Acceptez et respectez votre corps tel qu'il est actuellement, avec votre poids naturel. Une personne avec une pointure « 8 » ne s'attendrait pas à porter des souliers de taille « 6 ». Avec le poids, c’est la même chose. Votre poids naturel est génétique. Il vous représente.
Ayez du plaisir en bougeant
Oubliez la pratique rigide de l'exercice. Faites de l’exercice pour le plaisir et ressentez votre corps. Concentrez-vous sur vos mouvements et sur les sensations qu’ils procurent au lieu de centrer votre attention sur la dépense calorique. Vous observerez sûrement une différence au niveau de votre motivation. Bouger et faire de l’exercice se fait de plusieurs façons ! Une marche entre amis, une séance de glissades l’hiver (et même l’été !), une randonnée en vélo, un cours de zumba, etc… Le but sera toujours le même : avoir du plaisir en bougeant. Un truc : si vous vous sentez coupable lorsque vous ne pouvez pas faire d’exercice, questionnez-vous sur l’objectif de cet entraînement.
Honorez votre santé
Respectez vos besoins, vos goûts et vos envies alimentaires. La clé est dans la variété et l’équilibre alimentaire. N’oubliez pas que vous n’avez pas à avoir une alimentation parfaite pour être en bonne santé. Vous ne serez pas soudainement en carence nutritive ni ne souffrirez d’un gain de poids après une seule collation, un seul repas ou une seule journée. Le corps fonctionne à long terme et comprend la régularité sur le long terme. C’est ce que vous mangerez régulièrement, au fil des jours, semaines, mois et années qui compte.
Source : Tribole, Evelyn et Elyse Resh, (2020), Intuitive Eating, 4th edition, St. Martin's Griffin
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